mercredi 3 février 2010

Varanasi

Quasiment une semaine que nous ne vous avons pas fait part de nos aventures, vous devez sûrement vous demandez où nous en sommes. Nous écrivons depuis le « rooftop » de notre hotel à New Dehli, mais, reprenons chronologiquement...

Lundi 25 janvier 2010
Nous avons fait la connaissance de Régis de Nice qui baroude à travers l'Inde dans un état de « plénitude totale » !!
Dans la soirée, après l'avoir recroisé au web center (3 ordis), il nous propose de partager son expérience, ce qui nous a tout de suite plu. « La perception des villes indiennes est souvent beaucoup plus claire une fois l'esprit embrumé ! »

Au fait, nous sommes à Varanasi, ville très marquée par l'influence religieuse car c'est l'une des grandes places pour la crémation dans l'Hindouisme. Des familles font souvent plusieurs centaines de kilomètres pour apporter le corps d'un de leurs proches afin de le brûler sur l'une des Ghats du Gange à Varanasi.

Nous voilà donc, dans un état plutôt serein, avec le copain Régis, environ 40 ans, grisonnant, à refaire le monde (l'Inde) dans notre chambre.
Il est 21h et les restos ferment tôt, nous quittons donc l'hôtel. Régis connait un endroit sympa surplombant les Ghats ouvert 24 heures sur 24, c'est le Shanti !
Tous les restos agréables s'appellent comme ça en Inde, on le savait déjà, Shanti signifie « cool ».

C'est parti, Régis n'étant pas un fan de marche à pied et nous autres ne sachant comment nous y rendre, nous prenons un rickshaw. Ce moyen de transport déjà étonnant prend toute son essence dans ce genre de trajet.
Il se faufile, fonce, klaxonne. De temps à autre, son chauffeur se penche d'un côté et crache un truc énorme rouge qui éclabousse la route. Tous les indiens chiquent !!



Bref vu de derrière, un trajet en « touk-touk » de nuit dans une circulation dense tient du jeu vidéo. Sans cesse un obstacle à éviter : vaches, vélos, voitures, chiens, pietons, trous, autres rickshaws, scooters, motos, fauteuils roulants (en bois), étals de légumes, enfants... La liste peut facilement s'allonger. D'ailleurs ce soir-là nous avons été bloqués plusieurs minutes par un cortège de mariage avec musique, pétards, fleurs...
Mieux vaut ne pas penser et seulement observer l'esprit détaché.

Après 10 minutes de rodéo dans ce trafic déchaîné, nous voilà déposés dans la vieille ville. (toutes petites rues étroites, sombres et crasseuses)

Nous n'avons pas l'adresse de ce resto et d'ailleurs les adresses n'existent quasiment pas. Tous magasins, restos ou hôtels sont indiqués comme étant « près de La Poste » ou « près de telle Ghat »... Quand on cherche un endroit, il faut se rendre dans le secteur puis demander son chemin, ce qui souvent relève du comique. Nous avons de la chance cette fois car après dix autres minutes de marche, nous demandons notre route à deux canadiens qui s'y rendent. Cool, ceci nous évite quelques longs moments de course de désorientation, d'autant que le chemin est assez compliqué ! On a monté des marches, pris à droite puis à gauche dans une rue microscopique puis première ou deuxième à gauche, puis... Nous suivons ces deux mecs dans ce dédale de rues puantes (ne l'oublions pas). En file indienne, dans l'obscurité, nous progressons les yeux rivés au sol pour déjouer les pièges que ces rues aiment mettre en travers de notre chemin (trous, dalles manquantes, belles déjections de vaches ou autres chiens, flaques d'origine indéterminées...).
Notre procession serpente donc dans ce labyrinthe pour effectivement arriver devant une enseigne bleu électrique qui donne à la ruelle des allures de décor de cinéma. Nous entrons et commençons notre longue ascension vers le restaurant. Dans les vieilles villes comme Varanasi, les immeubles sont étroits, les uns collés aux autres et montent souvent sur 4 sur 5 étages. Les escaliers peuvent être parfois redoutables : des marches de 25 à 30 centimètres de haut et pas plus de 20 centimètres pour poser son pied ! Les rooftop sont de vrais phares quand il faut y monter. Ca y est nous sommes !

Quelques ampoules et une guirlande électrique donnent un air de guinguette. La balustrade et les murs sont peints de couleurs vives. Ce rooftop est accueillant et plaisant, nous prenons place à côté d'un groupe de mecs qui jouent de la guitare, de la flûte et des percussions.
Régis, qui en connaît un rayon sur les trucs « sympa » , commande un bang lassi. (Un lassi, c'est comme un Yop, mais en « maison ».)
Généralement, on prend un banana lassi, c'est bon, mais là, le bang lassi, c'est la même chose avec un supplément « mystique »!!
Nous passons une bonne soirée et dînons bien.
Nous retrouvons assez bien notre route dans le labyrinthe jusqu'à la Main Road, prenons un autre rickshaw et direction l'hôtel. Une courte veillée et nous tombons comme des masses. Merci Régis !

Cette soirée représente juste quelques heures un soir à Varanasi mais nous avons aussi arpenté à pied les Ghats qui s'étendent d'un bout à l'autre de la ville. Varanasi est

Il nous a semblé intéressant et surtout marrant de vous transporter avec nous le temps de cette soirée haute eu couleur qui restera dans nos mémoires.
Notre séjour de 3 jours à Varanasi nous a permis d'approfondir notre connaissance de l'Hindouisme grâce à :
de longues promenades le long des ghats à observer les cérémonies, les bains du matin, les lessives, les enfants jouant au cerf-volant...
la visite de la plus grande université d'Asie avec un temple dédié à Shiva
une fabrique de soie
une ballade en barque sur le Gange
...

Varanasi depuis les toits, le cerf-volant est une activite tres prisee en Inde !



Femmes repliant les vetements apres la lessive

Vue du Gange depuis les toits


Une des nombreuses ghats


Manikarnika Ghat (Burning Ghat)

2 commentaires:

  1. Broum, broum, broum.
    Yiyi, Yiyi, Yiyi.
    Tato. (= bateau)
    "une main vers le ciel" (= soleil)
    Tota (= ???)
    Yiyi.

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  2. Excellent ! Sympa la soirée et on se croirait derrière vous dans ces ruelles. Ah, pas de bol, j'ai pas fait gaffe, cette bouse-ci, elle était pour moi ! ;)

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