mercredi 2 décembre 2009

Hong Kong International Airport

Ca y est nous venons de repasser l'equateur. Back to Northern hemisphere!!
Il est 8h30 a HK et nous entamons notre deuxieme journee. (decalage horaire oblige)
Taux d'humidite : 72%
Temperature exterieure : ?? pas encore sortis de l'aeroport probablement 26C d'apres le pilote.
Nous apercevons des montagnes par les baies vitrees ainsi que des immeubles dans la brume...
On se lance, c'est parti!!!!

Port Nolloth : Extrait de nos carnets de voyage

Dimanche 21 novembre, 8h30

Nous contemplons l'océan Atlantique depuis la chambre du Bedrock guest house.
Depuis vendredi nous avons décidé de louer une voiture afin d'arracher en une dizaine de jours les quelques 2000 km qui nous séparent de Jo'burg d'où nous nous envolerons. Certains fous du volant et autres VRP dirons que 2000 bornes en 10 jours n'est pas un défi, nous en convenons. Cependant, il n'est nul question de défi dans cette aventure (en tous cas pas pour le moment) et le temps que nous nous sommes donnés pour visiter un pays aussi grand que l'Afrique du Sud (1 mois) s'avère beaucoup trop juste si on veut « tout faire ».
Le recours à la voiture n'est peut être pas un « fair means » (écologique et équitable envers la nature) mais il a l'avantage d'être d'une part plus rapide que les transports en commun et donc permet de couvrir de grandes distances en beaucoup moins de temps et d'autre part de nous conduire là où les transports en commun ne vont jamais !!Nous choisissons donc nos destinations avec le plus grand soin : guides (Lonely Planet et Coast to Coast), et notre instinct. Pour l'heure, ces deux atouts ne nous ont pas déçus et nous faisons de belles découvertes.
Par exemple: depuis Capetown, vous prenez la N7 sur environ 550 km plein Nord, à Steinkopf (ancienne ville minière plantée au milieu du désert où il n'y a rien!) suivez Port Nolloth (R382) sur 90 km. La route est toute droite, un léger virage, puis toute droite... Dans ce décor tout droit sorti de « il est 7h, vient manger chéri j'ai préparé des oeufs au bacon », ou « le bon, la brute et le truand », nous ne croisons que 3 voitures qui reviennent de « je ne sais où! ». Au bout de cette route presque mystique, nous arrivons dans une ville, un village semblant mener un lent combat contre le sable. Le temps n'a pas l'air d'être un problème pour les habitants de cette contrée reculée. Peuplé il y a près de 400 ans par des convoyeurs de cuivre, puis des chercheurs de diamants venus trouver fortune, Port Nolloth est comme coupée du monde. Bordé à l'Est par l'Atlantique, à 80 km au Nord: frontière « fermée » avec la Namibie pour cause de région diamantifère, et espacée d'une centaine de kilomètre au sud d'un autre village/ ville aussi coupé du temps, je pense.
On peut se demander ce qui peut pousser des gens à venir se perdre dans pareil endroit. Pour nous, outre la route magnifique qui y mène, Port Nolloth représente la dernière chance de voir l'Atlantique avant longtemps.
Port Nolloth, bourg perdu, ignoré de Beaucoup, merci de nous avoir offert ton hospitalité!!









Capetown : Extraits de nos carnets de voyage

Mardi 17 et mercredi 18 novembre 2009

Arrivée au Cap à 5h00 par le bus Intercape, nous déboulons à Captown Station alors qu'il fait encore nuit. Des 3 arrêts qui désservent le Cap, nous avons une fois de plus été inspirés, et sommes descendus à celui le plus proche de Long Street. (rue animée du centre de Capetown)
Nous déclinons les propositions de plusieurs chauffeurs de taxi et remontons à pied le City Bowl, quartier d'affaires planté de tours modernes. On lève la tête pour mesurer la hauteur de ces constructions, on se croirait presque à New York. Nous devrions croiser Long Street à quelques intersections d'après un chauffeur de taxi. En effet : Long Street !
Nous avons repéré dans le Lonely quelques backpackers que nous souhaitons comparer afin de poser nos sacs et peut-être faire une petite sieste. Et oui, nous avons voyagé de nuit depuis Mossel Bay et celle-ci a été relativement courte.

L'aube fait pâlir le ciel. Nous remontons Long Street, vide !
Il est 6h, seuls quelques dealers d'herbe et de cocaïne et autres perdus noctambules nous croisent et nous parlent sur les trottoirs.
Nous prenons un café dans un cyber ouvert 24H/24. Nous sommes tels des zombies perdus au milieu de cette jungle urbaine. Nous attendons l'ouverture des auberges pour aller les visiter.
Aurélie « comate » à l'intérieur pendant que Rémy échange quelques mots et cigarettes avec Aya, Charles et deux autres mecs louches mais sympathiques dont il ne se souvient plus des noms. Le serveur du café internet le met en garde contre eux « Ils sont dangeureux. » Rémy reste sur ses gardes mais continue tout de même à converser avec eux, qui semblent, pour l'heure, plutôt tranquilles. Quelques phrases en français avec l'un d'eux qui a habité à Paris... Echanger dans la langue de Voltaire à 6H du matin avec un dealer de cocaïne noir sud-africain mesurant 2 têtes de plus que lui, constitue pour Rémy l'un de ces moments privilégiés qu'il affectionne particulièrement !

Vers 8h, après avoir visité quelques auberges sur Long Street (il y en a plein), nous faisons 3 constats :
C'est plus cher que ce que nous avons vu jusqu'à maintenant.
Nous ne retrouvons pas l'amabilité des Sud-Af rencontrés plus tôt.
L'intérieur des bâtiments est loin d'offrir les mêmes charmes que les façades.
Mais il faut bien en choisir un et poser enfin nos gros sacs!

Toujours bien fatigués par notre courte nuit, nous passons la journée à arranger la suite de notre séjour (location de voiture, trouver un autre backpack pour demain).

Vers 18h, nous décidons de nous changer les idées et de partir nous promener.
Signal Hill, une colline qui sépare le City Bowl de l'Océan Atlantique. Nous gravissons ce que les locaux appellent « la croupe du lion » pour aller observer le coucher du soleil. La vue que nous avons depuis ce promontoire est magnifique: Au Nord : la baie du Cap et le port,
Au Nord-Ouest : Robben Island,
A l'Ouest : l'Atlantique qui s'étend à perte de vue vers l'Amérique du Sud,
Au Sud-Est : Table Moutain,
A l'Est : Capetown.
Le soir, diner en tête-à-tête dans le patio du Backpack, quelques échanges succincts avec les voyageurs de passage et ceux venus s'échouer dans ce repère « bitnik » qui n'en a que l'air...

Le lendemain, nous trouvons un autre logement, très africain celui-ci, et nous allons nous promener sur le port.
Un peu déçus toutefois de pouvoir ni gravir Table Moutain, téléphérique fermé pour cause de vent, ni visiter Robben Island, trop de monde, pas de visites avant 4 jours !
Aurélie n'a qu'une envie, trouver les otaries, qui d'après les nombreux plans, se dorent la pilule au bout des quais. Nous n'en trouvons qu'une, dans l'eau, que nous n'apercevons que quelques secondes.

Les jambes lourdes nous rentrons à l'hôtel déguster un repas à l'africaine.
En effet, à l'étage de notre « Sleep & Go », une cuisine un peu clandestine a élu domicile au fond d'un couloir. Cette cuisine peu onéreuse (25 rands par personne, environ 2 euros) est bonne et copieuse. Nous dînons dans une des pièces communes en regardant la fin d'un film en compagnie de Mimie de Maputo (Mozambique) très apprêtée, et plus tard de Oliver, Sud-Af blanc à moitié raciste.
Ce backpack ressemble à un hôtel mal famé, bruyant et odorant, cependant les propriétaires sont particulièrement accueillants. Ils semblent flattés que deux blancs qui ne ressemblent pas à des clodos, aient choisi leur établissement pour passer la nuit.
Nous n'abusons pas de l'hospitalité de ce néo-guinéen et de sa femme Sud-Africaine et louons un voiture pour filer, dans un premier temps, au Sud, vers la Péninsule du Cap puis, au Nord, vers le Kalahari.

Nous sommes très heureux de quitter Capetown, retour à la nature, INTO THE WILD !!!