mardi 17 janvier 2012

Bulgarie

Déjà mi-janvier et un message qui a mis beaucoup de temps à être posté.
Je profite de cette date pour souhaiter à chacun de trouver l'essentiel qui lui correspond.
Comme certain le savent sûrement déjà, voilà un peu plus de deux mois que j'ai bouclé la boucle et que j'ai mis un terme à ce fabuleux tour du monde le venderdi 4 novembre 2011.
A cette date, je revenais de Geneve ou j'avais passé quelques jours de "décompression" chez mon frère avant le vrai retour !

Pour ceux qui ne le savaient pas, j'avais envoyé mon dernier message de Toronto au terme d'un surprenant et splendide séjour canadien.
Entre mon départ de Toronto et mon arrivée à Genève se sont écoulées trois semaines que j'aime à appeler : l'ultime cadeau de la route ... et pas des moindres !
C'est de ce cadeau, de cette fin de voyage inattendue dont je veux vous parler maintenant.

En septembre (2011), mes pérégrinations nord-américaines m'avaient amené à Chicago pour rendre visite à une amie rencontrée quelques semaines plus tôt. Je faisais par la même occasion la connaissance de son oncle et de sa tante.
Il est important de préciser, pour la suite de l'histoire, que ces gens qui me reçoivent avec tant de gentillesse sont bulgares et vivent aux USA depuis plusieurs années.
Je passe 4 jours en leur compagnie à échanger, rire et prendre l'apéro !!
Le troisième soir, au détour d'une conversation, l'oncle de mon amie me confit combien il trouve mon voyage merveilleux et me félicite de l'avoir entrepris. Cependant, il me glisse, d'un ton sérieux, que tant que je n'aurais pas mis les pieds en Bulgarie, mon "Tour du Monde" resterait inachevé. 
Je le regarde en souriant, il ne sourcille pas.
Il doit sans doute plaisanter !
L'expression de son visage ne change pas et il me regarde en tirant sur sa Marlboro.
J'avale une gorgée de whisky.
Il rompt enfin le silence et me lance en souriant : "Je pars en Bulgarie à la fin du mois. Je vais y passer un mois pour voir ma famille et mes amis. J'aime passer du temps dans mon pays. Viens me retrouver à Sofia, je te ferai visiter le plus beau pays du monde !!"
Je ne m'attendais pas à ça et suis touché par tant d'attentions à mon égard.
Je reste quelques secondes sans rien dire puis il ajoute :" Prends ton billet pour Sofia, rejoins-moi tel jour à telle heure et ensuite tu es mon invité !"
Simple et directe. 
Comment refuser une telle invitation ? Pourquoi ?
A cette époque, je me posais des questions quant au "bon moment" pour rentrer et cette visite inattendue de la Bulgarie me permettait de rentrer en Europe tout en prolongeant l'aventure.
J'étais également très curieux de découvrir cette partie de l'Europe que je ne connaissais pas et de découvrir un pays et des gens dont je ne parlais pas la langue.

Le 28 septembre, vers 23h30, je remontais les couloirs de l'aéroport de Sofia vers mon ami Kanata.

"REPUBLIQUE DE BULGARIE"

A trois heures de route au sud de Sofia, c'est dans le massif de Rhodope qu'a commencé ma découverte du pays et nous avons trinqué pour la première fois à ma bienvenue en Bulgarie.

Mon ami étant inscrit à une compétition de golf, nous passerons deux ou trois jours dans le parc national de Pirin.


Bansko, village au pied de la montagne Pirin
Après une petite halte à Sliven, ville natale de Kanata, nous filons sur les bords de la Mer Noire, au Nord-Est du pays. 
Nous sommes début octobre et le temps nous offre un sursis avant l'arrivée de l'automne.
La première ville où nous nous arrêtons est Nessebar et je goûte à la douceur de l'endroit qui me rappelle les bords de la Méditerranée.
 
De l'autre côté de "l'eau" : la Turquie, La Georgie et la Russie...

A quelques kilomètres au nord de Balchik, entre Varna et le cap Kaliakra.



Avant de quitter la Mer Noire, Patate n'a pas résisté à un petit bain, du coup,  ... je n'ai pas résisté à rejoindre Patate !
Le duo Kanata et moi fonctionne très bien et nous poursuivons notre ballade par une visite de villages dans le centre du pays.
Le village de Jeravna, connu pour son architecture typique.
Ne prêtez pas attention aux directions:
LONDON - 3800 km
NEW YORK - 8500 km
Katunishte, où je m'offre une belle ballade sur les collines...




L'objet du délit : l'alambic


Sliven, vue depuis la colline "de la croix".


La fameuse croix
Une équipe de professionnels
Sofia, l'église Russe.

 
Lors de cette soirée de début septembre où j'avais été convié en Bulgarie, Kanata m'avait vendu son pays comme étant le plus beau pays du monde. 
Même après deux ans de voyage, il m'est toujours difficile de dresser un classement des endroits qui m'ont le plus marqué. Il me semble que les raisons pour lesquelles des lieux vous marquent sont aussi variées qu'il y a de lieux.
Ce qui m'a marqué et séduit en Bulgarie, ce sont les gens que j'y ai rencontrés grâce notamment à Kanata qui m'a offert de me mêler à ses amis et leur quotidien. 
Tous ce sont montrés curieux, gentils, généreux, simples et sincères. Je suis arrivé en invité chez des gens que je ne connaissais pas et je suis reparti, le coeur serré, de chez des amis.
Pendant mon séjour à Sliven, j'ai vécu au rythme de ce petit groupe d'amis. Chaque moment libre était une occasion d'être ensemble. En Bulgarie, la coutume n'est pas d'attendre une invitation avant de frapper chez un ami. On vient, on frappe et suivant l'heure, on mange une soupe de tripes ou un tarator (yaourt bulgare avec des herbes, du concombre...), on tranche un soudjouk (saucisson) ou on fait grillé de la viande pour accompagner les salades et les bouteilles de Rekie !
Au contact de mes amis bulgares j'ai eu l'agréable sensation de voir des gens heureux qui savent profiter de l'instant.
 

Благодаря много